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 taches d'encres entre les lignes .

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cachou.
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MessageSujet: taches d'encres entre les lignes .   taches d'encres entre les lignes . EmptyMer 22 Juil - 12:48

    Hei =]
    Voilà, je poste ici quelques extraits de mes textes. J'écris beaucoup de fantasy/fantastique, mais je touche parfois au réel. Copitage interdit, à moins que vous ayez envie de faire connaissance avec ma hache ...
    ©️ Kamille S.

    A NOTER : je vais décomposer le sujet en plusieurs messages,
    car les textes sont assez longs ; impossible de tout poster en un message.


Les premières lueurs sourdes de l’hiver éclairèrent la petit chambre où Kei avait passé la nuit. La bougie , posée sur le rebord de la petite table en bois d’if , s’était consumée pendant la nuit , et la cire avait coulé sur le bougeoir émaillé. La forme d’un corps se devinait sous les draps encore chauds du lit. Le plancher craqua lorsque la jeune femme s’avança vers le carreau. Ses pieds nus frôlèrent le sol avec légèreté. Elle contempla la cour de l’auberge , et une légère buée se forma sur la fenêtre. Il faisait froid, pourtant aucun frisson ne secouait son corps , couvert d’une simple chemise de lin blanche. Ses boucles lourdes caressèrent une poutre de bois où les veines formait un entrelace de dessins. Kei aimait cela.
Elle ne sursauta pas lorsque des bras la happèrent et l’enserrèrent .
« Je t’aie eu , souffla une voix à son oreille.
« C’est parce que je l’aie bien voulu, répondit-elle sur le même ton.
Un petit rire s’échappa de son geôlier. Il posa un baiser sur son cou, puis un second et un troisième. La jeune femme se tortilla de manière à ce que son visage rencontre celui de son gardien et plongea ses yeux dans son regard, d’un noisette ardent, en appuyant son front contre le sien. Elle ne résista pas à la tentation de goûter à ces lèvres douces et chaudes, à y purifier les siennes. Ses doigts effleurèrent le torse de son amant.
« L’aube est encore loin , murmura-t-il de sa voix calme et posée , de cette voix qui avait le don de lui remuer les entrailles. Viens ..
Un sourire espiègle se dessina sur le visage de Kei. Elle contempla un instant les traits fins et altiers de son visage, les muscles puissants et secs de son corps, qu’elle connaissait par cœur mais qu’elle aimait redécouvrir à chaque fois.
« Que pourrais-je te refuser, Adwin ?
Leurs cheveux s’emmêlèrent en même temps que leurs lèvres. Un baiser pour s’aimer et s’embrasser.
Les promesses d’une nuit.


Kei ouvrit les yeux. Elle était nichée dans les bras d’Adwin. Son souffle chaud et rassurant troublait le silence qui régnait dans la chambre. Son cœur battait aux oreilles de Kei , et c’était une chose unique que d’entendre battre le cœur de cet homme qui était à elle comme elle était à lui. Adwin resserra son emprise sur elle.
Ils restèrent de longues minutes ainsi, savourant cet instant dont il ne resterait que les souvenirs pour de longs jours.
L’aube était loin.
« Il est temps, murmura Adwin, après ce qui sembla à Kei n’avoir été quelques secondes, de misérables secondes , par rapport à ces nuits où leur amour résistait à l’infini.
Elle hocha la tête. Sans bruit, elle se détacha du jeune homme, le cœur lourd, et passa une tunique sur son corps, ainsi qu’un fin pantalon noir. Elle chaussa ses bottes en cuir souple.
Le souffle d’Adwin caressa son cou.
« Je déteste ces moments , lui dit-elle , la gorge serrée , retenant une larme.
« Moi aussi, tu sais.
« Je sais.
Kei se retourna . Adwin était déjà vêtu de sa tunique noire. D’un même mouvement , ils se rapprochèrent, et leurs visages de touchèrent. Ils se respirèrent mutuellement, et s’arrachèrent un long baiser, qui laissa à Kei un gout amer.
Rien n’avait changé , mais déjà, tout était différent.

Adwin avait quitté la pièce et était descendu dans la salle commune. Kei décocha un dernier coup d’œil à la chambre où il s’étaient aimés . Le miroir , dans l’angle de la pièce, lui renvoya son reflet , et que son regard bleu contempla : une chevelure rousse qui donnait de la vie à ce visage fin. Elle jeta une cape de voyage par-dessus ses épaules, et quitta l’endroit. Les marches craquèrent sous ses pieds. La jeune femme traversa la pièce commune , où un feu ronflait dans la cheminée. Elle s’effaça derrière la lourde porte de l’auberge. D’un pas souple, elle pénétra dans les écuries , et s’arrêta devant la stalle d’une petite jument bai, qui émit un petit hennissement à son attention. Sa main se perdit dans la courte crinière qui sentait le foin frais. Après un rapide coup de brosse, Kei sella et brida sa monture. Les sabots claquèrent sur le sol de terre battu . La cavalière sauta souplement en selle , et d’une main douce mais ferme, mena son cheval vers l’extérieur. Il pleuvait.
« Kei !
La concernée fit pivoter sa jument vers Adwin. Ce dernier était aussi en selle.
« Je n’aime pas quand il pleut , déclara-t-elle . On pleure pour moi les larmes que je ne veux pas verser. Mais pleurer suffit parfois à faire comprendre ce que l’on ressent.
Kei talonna sa jument qui prit le petit galop.
Adwin suivit des yeux la jeune femme et sa monture , qui franchirent les portes de la cour et furent happées par la foule de badauds et écouta le bruit le roulement des sabots qui se perdit au loin.
« Moi non plus, je n’aime pas quand il pleut, Kei.
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MessageSujet: Re: taches d'encres entre les lignes .   taches d'encres entre les lignes . EmptyMer 22 Juil - 12:52

Quand tu liras cette lettre , j’aurais quitté cette maison, et mes pas m’auront guidé vers ce lieu qui , pendant toutes ces années, m’aura bercé d’une douce nostalgie.
La vue des mouettes a réveillé le désir insoumis de mon cœur.
Je suis partie , là où un vent mutin caresse les plumes des oiseaux .
Je suis partie là où l’écume chargée de sel s’abat le sable ,
Là ou les corsaires bravent les flots.
Céans mon âme vogue sans fin : l’Océan.
Comment pourrais-je m’endormir maintenant ,
Sans le roulement de la houle sur la grève,
Sans le chant abyssal de notre Mère la Mer ?
Je m’en vais rejoindre les Seigneurs des Flots .
Je quitte la Terre pour les Eaux .

un poème que j'ai écrit il y a quelques mois qui va me servir de base pour un "roman". Les Seigneurs des Flots sont des pirates . Par pirates , j'entends des hommes loyaux dont la parole donnée est signe de déshonneur si elle n'est pas respectée. Ces pirates ont une Reine, La Reine des Pirates, qui vogue sur la Vengeance ; et ce bateau est l'une des clés de l'histoire ^^
Les pirates vivent dans une ile , indétectable grâce au pouvoir des 7
L'emblème de cette "guilde" est la rose des vents.
Enfin , voilà , peut-etre que je vous laisserai un extrait ici Smile
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MessageSujet: Re: taches d'encres entre les lignes .   taches d'encres entre les lignes . EmptyMer 22 Juil - 14:16

Hop hop ; quelques autres extraits ... de KEEP SMILING .

prologue ; narrateur : meyken

Je laisse tomber un soupir. Le sachet de poudre blanche me nargue. Il me tente , et je n'aie pas la force de résister. Je l'attrape , d'un geste rapide , saccadé. Lâche. Voilà ce que je suis. Un lâche , un faible. Incapable d'arrêter, condamné à vivre dans les brins d'extasie. Je tombe , sans jamais pouvoir me rattraper. Aucune prise sur laquelle prendre pied. Aucune. Un gouffre sans fin, sans fond. Et encore, quand je le toucherais, le fond , je le creuserais à la petite cuillère.
Un seul regard au salon suffit à me prouver ma faiblesse. A même le parquet se côtoient seringues hors d'usage, sachets vides, vieux disques, magazines, et même des restes de pizzas. Les fauteuils sont dans un piteux état, la table basse est encombrée de cadavres de bouteilles, et de partitions pleines de ratures. Une pièce dépravée, à mon image. Je peux deviner la pâleur de ma peau , mes bras dont les muscles sont crispés , attendant la dose que mon corps réclame à grands cris.
J'enfonce l'aiguille dans mon bras . Les effets de la drogue ne tardent pas. Déjà, je sombre dans un état de semi-conscience. Je ris.
A la petite cuillère.

- Merde ! Meyken ! Réveilles toi , mec !
Une main me secoue. Péniblement , j'ouvre les yeux , et à travers la brume de mes paupières, je distingue la silhouette d'Emerick , mon meilleur ami. Les ténèbres qui m'entourent se dissipent peu à peu , et je sens mon esprit reprendre possession de mon corps. Mes bras tremblent , sans que je puisse y changer quelque chose.
- Meyken ?
Emerick me soulève. Lentement , il me fait poser un pied après l'autre. J'ai la sensation de n'être qu'une poupée de chiffon, sans volonté propre. Mais n'est pas là la triste réalité ? Je n'aie pas conscience de ce qui m'entoure , sentant juste les bras d'Emerick qui me soutiennent.
C'est l'eau glaciale de la douche qui me ramène vraiment à la réalité, me purifiant. Ma respiration est rauque, laborieuse; mon souffle lourd. Mes membres tremblants me trahissent, comme toujours.
- Désolé, souffle-je dans un murmure, sentant qu'Emerick me ramène vers mon lit et m'y dépose. Ça doit vraiment te faire chier d'éviter qu'une larve comme moi s'étouffe dans sa gerbe.
- C'est rien , Meyken . Les amis , c'est fait pour ça. Quoi que , un jour , je devrais te laisser dormir dans ta gerbe, histoire de te secouer les puces.
Un sourire amer se dessine sur mon visage fatigué. Avant qu'un hoquet ne le fende, me faisant remonter l'estomac dans la bouche. Immédiatement , mon ami me tend une bassine.
A la petite cuillère.

Mes yeux contemplent les motifs qui ornent mon poignet gauche : deux dés s'entremêlant ensemble . Ils sont tatoués sur ma peau glaciale pour toujours , me rappelant le cruel tour que m'a joué le destin. J'étais , ou plutôt , je croyais être le maitre de mon destin, le capitaine de mon âme. Baah. J'étais jeune . Jeune et Con .
J'ai dormi d'un sommeil agité, brumeux et sans rêve. Il y a longtemps que je ne rêve plus. De quoi pourrais-je donc rêver ? Du néant , peut-être. Non , je ne sais même plus rêver. Pitoyable. C'est juste une réalité, ma réalité.
D'un mouvement plus assuré, je m'assois sur mon lit. La tête me tourne. Un morceau tourne en boucle dans le lecteur CD , et je tente de me concentrer sur le mouvement de la batterie.
- Comment te sens tu ?
Je relève mon visage. Emerick est là, nonchalamment adossé contre l'embrasure de la porte. Il passe une main dans sa chevelure brune entremêlée. Quand à moi ? Le miroir , dans un angle de la pièce , près d'une armoire de chêne , me renvoie mon image : mes yeux sont injectés de sang , et de grosses cernes les soulignent ; mon visage est blafard, mon front couvert d'une fine pellicule de sueur , et mes cheveux noirs sont hérissés sur mon crâne. Et , à l'intérieur, c'est juste un grand vide , impossible à sonder.
J'hausse les épaules , répondant d'une certaine façon à la question de mon ami, qui soupire.

---------------------------------

livre II, chp 1 ; narrateur : andy
( je spoile xD )

Seul le gémissement du vent trouble le silence qui règne en ce lieu, accompagnant les plaintes et les lamentations des vivants. Murmurant à l’oreille des personnes venues se recueillir sur la tombe des défunts. Caressant les innombrables pétales de fleurs qui s’épanouissent en ce lieu morbide. Des fleurs, il y en a. Elles n’égayent pas l’endroit, avec leurs belles couleurs, n’amenant ni gaieté, ni joie. Gris et triste, voilà deux mots qui désignent parfaitement un cimetière.

- Tu sais, ça fait toujours aussi mal, murmure-je, assise devant la tombe de celui qui fut mon double.
Malgré les années, la plaie ne s’est toujours pas refermée. Je saigne encore. Il y a toujours cette douleur, cette balafre pas vraiment cicatricé, qui me laisse en proie aux souffrances. A mes tourments.
Une perle salée s’écrase sur le sol. Je ne l’aie même pas sentie se glisser sur ma joue. La perfide ! J’ai tellement pleuré , que cela m’étonne de pouvoir encore larmoyer , moi , la fontaine desséchée.
Nuages et Averses. Averses et Nuages.
Le beau temps n’est plus qu’un souvenir . La pluie tombe dans mon cœur, et verse pour moi les larmes que je n’aie plus la force de pleurer.
Mes yeux se pose sur la phrase gravée dans la stèle de marbre :
« I will battle for the sun . You was my sun. »
Il était mon soleil . Il était ma pluie et mon beau temps. Et la seule chose qui reste de Lui, c’est le mauvais temps.
Un fantôme de frère , présent dans mes souvenirs. Son ombre accroché à mes pas. Et dont la dépouille repose désormais six mètres sous moi .
Je dépose une petite rose blanche au pied de la tombe.
Six mois. Six mois que je suis pas venu ici , six mois que j’ai à nouveau quitté cette ville, pour aujourd’hui y revenir. Six mois que personne n’est venue garnir cette stèle.

- Andy ?
Je relève la tête, fatigué. Je suis lasse de tout , lasse de la vie . Mon regard se pose sur ce visage , ces yeux verts , et cette chevelure brune. Emerick.
- Depuis le temps ! On se demandait où tu étais passé … Qu’est que tu fais ici ?
Je ne prends même pas la peine de répondre. Son regard lit les quelques mots qui permettront peut-être aux rares personnes qui viendront ici de savoir que Tyler James Lee a un jour existé, a un jour respiré , a un jour rigolé , mais que tout s’est terminé un trois septembre deux mille sept.
- Je suis désolé , s’excuse le jeune homme …. Je ne savais pas … pour ton frère … Je …
Je garde le silence.
- Euh … Alors comme ça tu es revenu ?
- Oui .
Ma voix est rauque, brisé. A mon image.
- Tu as quelque part où dormir , cette nuit ?
Je me mords les lèvres. Bordel . Quelle est la putain de raison qui m’a poussé un prendre un billet de train il y a deux jours , pour revenir ici ?
- Je .. Enfaite, non.
- Allez, viens. Tu n’a qu’à venir à la maison , propose Emerick.
- Je ne veux pas te déranger .
- Tu me ne me dérangeras pas. Et puis, la rentrée est dans pas longtemps, tu n’auras qu’à te prendre une chambre sur le campus.
J’acquiesce de la tête.
- Allez ; viens !
Je me relève lourdement, en jetant un dernier coup d’œil à la dernière demeure de mon frère.
J’emboite le pas à Emerick, rentrant mon menton sous mon écharpe.

Bordel . Quelle est la putain de raison qui a fait que j’ai accepté la proposition d’Emerick ? A savoir venir dormir chez lui.
Maintenant , je me retrouve face à celui à qui j’ai longuement pensé durant les derniers mois. Il est encore plus pâle qu’à l’habitude . Il me fixe de ses yeux bleus , glacial.
- Qu’est qu’elle fiche ici , elle ?
- Je l’aie invité à passer la nuit ici , répond calmement Emerick.
Calme. C’est le mot . Moi, je bouillonne. Je n’aie qu’une envie : quitter les lieux , après lui avoir giflé ses joues blafardes, à ce con .
Histoire de me calmer un peu, je contemple le salon. Apparemment, il a augmenté les doses. Vu le nombres de seringues usagées . Espèce de con ! Il ne comprend pas la chance qu’il a , lui , de pouvoir vivre en se détruisant ainsi. D’autres n’ont pas eut cette chance.
Je serre les dents, détourne la tête.
- Elle peut pas aller ailleurs ? Chez son frère , par exemple , ironise t-il .
- Meyken ! S’exclame Emerick .
- C’est bon , j’me casse , lance-je. En apportant des fleurs à mon frère , j’oublierais pas d’aller voir Jade.
J’insiste bien sur le dernier mot . Jade . Il blêmit .
- Merci, Emerick. A plus. Je termine d’un ton froid.
Je tourne les talons, et me dirige vers la porte, mais sa voix retient ma main sur la poignée.
- Comment es -tu au courant ?
Je plonge rapidement ma main dans mon sac , et en extirpe une photo .Un instant, je contemple les yeux gris pétillants de mon frère, si différents du après. Les mêmes que les miens, avant que la pluie n’y tombe. Désormais les mêmes que les siens, après ce jour . Il tient enlacé Jade . Jade et son beau visage. Jade et ses cheveux châtains , Jade et ses prunelles turquoise. C’est à moi qu’ils sourient, tout les deux . A moi …
Ma main tremble sur le papier glacé . Je pose la photo sur la table basse. Il s’en empare , hésitant. Ses yeux se perdent dans le lointain, une seconde après avoir vu leurs visages.
- Tu la connaissais …
Ma voix s’élève, simple murmure qui menace d’être étouffé d’un moment à l’autre.

-------------------------------


narrateur : Meyken ; un petit paragraphe né des mots qui ont coulé, simplement .

Une petite brise fraiche danse parmi nous , et vient me fouetter le visage. Mon éternelle amante est collée à mes lèvres. Sa chaleur me brûle les lèvres, et j'en savoure pleinement la morsure. Mon éternelle amante ? Un petit bémol à cette phrase. Après tout , j'en aie deux, d'éternelles amantes : ma clope , ma dose.
Mon attention est cependant retenu par une jeune femme qui se tient à l'écart des élèves, et qui toise d'un regard froid un groupe de filles. Je devine sa peau pâle. Elle porte un jean délavé, troué aux genoux , une paire de doc martens noires et un perfecto. S0a chevelure ébène, courte et effilée , encadre son visage de lutin. C'est ce qui me frappe le plus. Son visage de lutin triste. Est-ce une chose possible ? L'image de lutin , c'est celle de personnages gais, vivants. Il n'y a pas d'histoires de lutins tristes.
Cela m'étonne. Enfin, étonner est-il vraiment le mot qui convient ? Une personne comme moi peut-elle vraiment s'étonner ? Mon cœur, ce cœur qui me pèse parfois bien lourd, peut-il vraiment être touché par quelques émotions ? Cœur que mon amante noircit un peu plus chaque jour. Au fond, je sais bien que oui. Mon cœur fonctionne très bien. Il pourrait ressentir. Il pourrait, dis-je. Mais j'ai choisi de ne pas ressentir. De ne plus ressentir. De verrouiller mon âme , que certains actes ont brisée. Pourtant , il s'obstine à vouloir capter des émotions , et je les perçois parfois . L'amitié que me porte Emerick , par exemple. Amitié que je n'arrive pas à exprimer. Ou du moins, très mal. Un merci , lorsque des bras me soutiennent quand je dégobilles tripes et boyaux. Un sourire sincère de temps à autre.
Pardon. Je suis désolé d'être un idiot. Un être qui ne souhaite qu'anesthésier ses sentiments. Un pantin réduit à sniffer sa dose pour se sentir libre et vivant … Je suis ma propre prison.
La sonnerie me tire de mes pensées. D'un même pas , les étudiants s'engouffrent dans la cour. La jeune femme hésite un instant , et se mêle à la foule. Elle avance d'une démarche souple, lançant ses grandes jambes devant elle. Au moment où elle passe à mon niveau, je darde mes prunelles glaciales dans son regard d'un gris profond, où je n'y distingue aucun fond. J'arrive souvent à lire les gens par les yeux ou le visage. Mais ces yeux là , je n'arrive pas à les lire. Une sorte de copie des miens, sans pourtant qu'ils n'y ressemblent.
- Tu viens ?
Je tourne la tête vers Emerick.
- Oui.
Mon amante s'en est allée trouver celles des autres. J'emboite le pas à Emerick , en cherchant la fille. En vain. Elle a disparut. Comme une trainée de poussière soulevée par le vent . Comme une clope jetée avec les autres.
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Ashlan
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Ashlan


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MessageSujet: Re: taches d'encres entre les lignes .   taches d'encres entre les lignes . EmptyDim 9 Aoû - 15:05

Tu écrit vachement bien.
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donnasims
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donnasims


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MessageSujet: Re: taches d'encres entre les lignes .   taches d'encres entre les lignes . EmptySam 21 Nov - 20:34

Idem qu'Ashlan.
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